ma thérapie
peu de temps après la naissance de mon fils, tout désir, aussi infime soit-il, que j'avais pour mon mari, a disparu.
j'ai donc entrepris d'aller voir une sexologue-psychothérapeute pour sauver mon couple
au lieu de parler de sexe, de désir, d'amour... on a parlé de ma mère. de l'emprise qu'elle a sur moi, de sa façon de vivre ma vie par procuration.. "une mère macrophage"
toujours à jalouser ma vie, à m'envier, à me faire culpabiliser, et créer des conflits avec mon père ou mon frère...
tout cela je ne voulais pas le voir, ma psy m'a forcé à regarder ma mère en face
-j'aurais bien aimé avoir ta petite enfance dorée
-moi j'ai perdu un enfant, tu ne sais pas ce que c'est
et le pire de tout, quand mon fils a du être transféré en pédiatrie alors qu'il n'avait qu'1 jour
-je ne viendrais pas vous voir à l'hôpital c'est trop dur pour moi, mais prends des photos, ça me fera un souvenir
comprenez, "si ton fils meurt, tu sauras ce que c'est, mais toi au moins tu auras une photo"
puis un jour, mon agression est ressortie, je l'ai enfin dit à un adulte. l'avantage c'est que là je ne serais pas jugée
une fois admis que ces évènements faisaient parti de moi, que je ne pourrais pas les effacer ni les oublier, j'ai pu le dire à mon mari.
mais toujours pas à mes parents, ni à mon frère.
j'ai peur des réactions et des phrases qui pourraient sortir, et pour lesquelles je ne suis pas encore assez forte pour les supporter :
- pourquoi tu nous le dis maintenant, tu veux nous faire du mal
- pff c'est pas possible, il avait ton age, c'était un jeu de gamin
- ben moi aussi j'ai été violée
j'ai fait un an de thérapie, j'ai arrêté, faute d'argent, et je pense que mon problème n'est pas résolu, sinon je ne serais pas là entrain de noircir des posts sur un blog....