voila maintenant plusieurs semaines que je sens que j'évacue encore de la haine, de la colère. mon attitude n'a pas forcément changée vis à vis des autres, mais je me bloque.

moi qui n'ai jamais de douleurs physiques (dos, ventre..) en dehors de quelques courbatures ou cycles mal ordonnés, je me suis bloquée le dos et les côtes plusieurs fois.

je suis donc aller voir un ostéo qui m'a dit qu'en réalité c'était hépatique. notre ami le foi ne fait pas que filtrer chimiquement, il filtre aussi psychologiquement. mes tensions nerveuses se sont accumulées dans mon foi, qui s'est crispé.. et visiblement mon corps n'a pas apprécié.

quelques séances de respiration ont tout remis dans l'ordre.

aujourd'hui, je me sens plus forte.

je me sens comme il y a plusieurs années, avant que tout cette malheureuse histoire ne remonte à la surface, mais à la fois en plus posée et en plus écorchée...

j'ai le mauvais sentiment qu'un "moi" guéri veut dire aussi un "moi" plus agressif...

j'en ai fait l'amère expérience hier. alors qu'on bricolait avec mon mari, on s'est engueulés pour des conneries (c'est toujours à cause de conneries)

lui laisse tout traîner, ne range pas au fur et à mesure. de ce fait il cherche toujours ces affaires et manque de se faire mal à chaque fois qu'il doit bouger ou déplacer qq chose car il y a de tout partout.

en règle générale, soit je le laisse faire, soit je passe derrière ou devant lui pour dégager le passage.

mais hier, il en a été autrement, j'ai dit tout haut ce que je pensais tout bas. "y'en a encore partout, t'aime bien bosser dans le merde".

quelques échanges vifs, et les mots ont dépassés les pensées de mon mari (enfin j'ose espérer) "t'es toujours à raler, si ça va pas t'as qu'à le faire, t'es chiante là"

1ère fois en 10 ans qu'il me parle comme ça. moi j'ai pris ça comme une insulte. j'ai commencé par dire "merci", puis à me taire, et ranger ce qui traînait.

il a du voir ma colère et m'a demandé si on pouvait en parler. j'ai répondu non, que je rangeais ce qui m'ennuyais, que je me débrouillais seule...

dialogue de sourd pendant des minutes qui m'ont parues des siècles. je ne connais pas les engueulades dans un couple. j'ai toujours fait en sorte de les éviter, j'ai toujours mis beaucoup d'eau dans mon vin (d'autant plus que je ne bois pas....)

et puis, mon "moi" blessé a laissé la place à mon "moi" guéri.

"tu veux que je te dises ce qu'il ne va pas ? c'est que ça fait 10 ans qu'on est ensemble et que c'est la 1ère fois que tu m'insultes. je suis toujours en train de passer derrière toi, je ne dis jamais rien. ça me gène, mais je le fais. ton établi est toujours en bordel, tu te plains que tu trouves jamais rien. souvent je le range pour pas que tu râles, et 2 jours après c'est comme si j'avais rien fait, mais je dis rien. alors me dis pas de le faire si ça va pas, et surtout ne dis pas que je râles tout le temps parce que c'est faux ou que je fais rien, parce que là pour le coup, je ne dirais pas rien"

alors bien sûr il s'est excusé, bien sûr j'ai accepté ses excuses, mais j'ai encore la boule au ventre.

c'était tendu comme un string hier soir (heureusement que notre fils n'était pas à la maison) et j'ai vraiment pas envie que ça dure tout le week-end.

d'habitude, on n'en serait jamais arrivés là pour la simple et bonne raison que je n'aurais pas ouvert la bouche le 1er coup. j'aurais fait comme à mon habitude ; j'aurais rangé ou j'aurais gardé ça pour moi, puis on serait passé à autre chose...

faut que j'arrive à être plus diplomate dans mes propos, parce que j'ai pas non plus envie de continuer à rien dire, mais je ne veux pas non plus passer mon temps à me disputer avec mon mari......

1ère engueulade

Partager cet article