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un combat de tous les jours
11 août 2010

Mon anorexie

j'ai été anorexique pendant plus de 10 ans, sans que cela ne choque personne…

ma mère disait de moi que j'étais un fil de fer, "barbelé" de surcroit car j'étais soit-disant agressive.

Elle disait que j'étais maigre "comme elle à une époque". Sauf que maintenant je sais qu'elle ne l'était pas tant que ça, surtout pas autant que moi : 43 kg pour 1,76m , ce n'est pas de la maigreur…

 

43 kg...jusqu'à ce que je rencontre mon futur mari et qu'il se plaigne de mon manque de rondeur : pas de cuisses, pas de fesses, pas de poitrine, un ventre creux et un bassin proéminant.

Il m'arrivait de ne pas me nourrir pendant 2 ou 3 jours, sans en ressentir le besoin

d'ailleurs c est là tout le problème, je n'ai pas d'appétit, je ne savoure pas la nourriture. Pour moi manger est synonyme de survie et non de plaisir. De la merde ou un gastro, pour moi c est pareil

Petit à petit, au fils des mois, 1 kg, par 1 kg, j'ai réussi à en prendre 12, mais pas un de plus. Ça m'aura pris 2 ans.

 

Mais aujourd'hui encore, je ne sais pas me resservir. Je suis malheureuse à Flunch et au chinois du coin qui propose "buffet à volonté". Et si j'en ai trop dans l'assiette, ça m'écœure.

Même faire à manger est compliqué, je le fais avec plaisir, mais je sais qu'après je ne mangerais pas, ou très peu.

Alors c'est mon mari qui s'y colle, juste pour avoir le plaisir de me voir manger

 

Heureusement qu'il y a mon fils, pour qui je dois faire à manger quand mon mari n'est pas là, sinon, seule, je sais que je ne mangerais pas.

 

Pour ma grossesse, je suis montée à 78 kg, soit +25. j'ai tout perdu en 3 mois, dont 12 à la maternité.

Il me reste un vestige de ma grossesse : 2 petits kg, mal répartis. La gravité a eu raison de moi : migration express du bénéfice grossesse sur la poitrine vers les cuisses…

 

Le soucis, c est que je me sens grosse, je sais que je ne le suis pas, mais c'est comme ca, je sais que l'anorexie n'est pas loin.

 

 

 

 

 

 

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un combat de tous les jours
  • il me fallait un endroit où coucher sur papier mes angoisses, mes ressentis, mon mal-être, mes peurs mais pas seulement, mes joies, mes bonheurs, mes amours, et heureusement que j'en ai, sinon j'aurais arrêté le combat depuis longtemps
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